
CHIFFRES & DEFINITIONS
La Moitié des êtres humains dans le Monde sont des Femmes. (La Banque Mondiale & Insee)
Cette rubrique a pour vocation de faire prendre conscience, à tou.te.s,
que ces sujets ne sont plus isolés.
Elle a été rédigée sur l'année 2019 par Priscillia ROUTIER TRILLARD au moment de sa réflexion sur les violences, leurs origines, les mécanismes, sur des façons de les adresser et de les appréhender collectivement.
Sur des moyens de s'unir et d'agir ensemble pour assurer la sécurité et le bien-être de tou.te.s.
Ces recherches, lectures, écoutes et réflexions ont mené à
la création de la communauté et application THE SORORITY.
Que nous, et les femmes et personnes issues des minorités de genre qui nous entourent, vivons toutes ces situations à un moment de nos vie.
Que des actions sont déjà en cours. Que les choses évoluent.
Que des études, des mesures, des lois, des peines, des moyens et des proposition d'actions sont mis en place.
Que ce changement à grande échelle passera par cette prise de conscience globale.
Par la compréhension de ces situations, de nos réactions, par une réflexion consciente et volontaire sur ces sujets et par l'action de chacune et de chacun, au quotidien, dès que ces situations se (re)présentent et que nous avons l'occasion de changer la donne.
Car nous en sommes tou.te.s pleinement capables.
Ne plus subir, tourner la tête, laisser faire et attendre.
Pour que les quotidiens de chacun.e évoluent rapidement.
Pour tou.te.s.
NB : Aidez-nous. Adressez-nous vos recommandations d'articles, lectures, écoutes, etc. via l'onglet contacts afin d'alimenter cette section.
Ensemble. Partout. Tout le temps.


#sororité
Définitions
[ Humanisme ] :
Doctrine, attitude philosophique, mouvement de pensée qui prend l’Homme pour fin et valeur suprême, qui vise à l’épanouissement de la personne humaine et au respect de sa dignité. (Le Dictionnaire de l’Académie française (DAF) - 2011)
Philosophie qui place l'Homme et les valeurs humaines au-dessus de toutes les autres valeurs. (Larousse & Wikipédia)
[ Sororité ] :
Expression de la solidarité entre femmes. La sororité désigne les liens entre les femmes qui se sentent des affinités, ont un vécu partagé dû à leur même condition féminine et au statut social qui y est alors lié.
Ce terme a d'abord été utilisé par les féministes dans les années 1970 afin de faire entrer dans le langage commun l'équivalent féminin de "fraternité". Le terme anglais sisterhood avait déjà été fabriqué par les mouvements féministes américains en réaction au terme brotherhood (fraternité).
Le mot "sororité" existait dans la langue française (notamment dans les écrits de Rabelais), bien avant la deuxième vague du féminisme.
Son évolution sémantique semble répondre à l'émergence, aux Etats-Unis, du slogan "sisterhood is powerful" ("la sororité est puissante").
En 1970, Robin Morgan, poétesse et figure du féminisme radical, publie outre-Atlantique "Sisterhood is Powerful", l’une des premières anthologies d’écrits féministes. Ce titre-slogan est utilisé (avec "le privé est politique") par un petit groupe de femmes qui se réunissaient à la fin des années 1960 dans un appartement new-yorkais.
Une partie d’entre elles lance en 1969 le collectif Redstockings et appelle les femmes à s’unir pour obtenir leur "libération finale". La formule "la sororité est puissante" apparaît ces années-là sur des pancartes, des badges et les flyers distribués en manifs.
La féministe et auteure Carol Hanisch paraphait même tous ses courriers de cette formule.
L'usage féministe de "sororité" remonte donc aux années 1970, au début de ce qu’on a appelé la "deuxième vague du féminisme". A l'époque, des militantes s'efforcent de montrer qu’il existe une condition commune aux femmes, une oppression spécifique – le patriarcat – qui ne disparaîtrait pas quand bien même le capitalisme serait aboli.
La sororité marque ainsi l’émergence d’un "nous les femmes" alors que la tradition marxiste, influente à l'époque, soutient mordicus qu’il ne peut y avoir de combat commun entre des femmes ouvrières et les femmes bourgeoises.
L’histoire du féminisme est faite de flux et de reflux (la fameuse métaphore des vagues). Le vocabulaire militant suit le même mouvement, ce qui explique le relatif oubli du mot "sororité" jusqu’à récemment. Comment expliquer ce qui ressemble à un retour ?
Après l'affaire Weinstein, des milliers de personnes ont pu témoigner du caractère massif des violences faites aux femmes. Le slogan #Metoo (moi aussi) traduit un esprit de solidarité qui fonde la sororité.
Comme les groupes de paroles des années 1970, les réseaux sociaux créent du lien, permettent de formuler ce qui ne l'était pas : ce qui tenait du vécu individuel devient collectif (et donc politique). (Article L'OBS : Au fait, d'où vient cette "sororité" sans cesse invoquée par Marlène Schiappa ?)
"La sororité désigne les liens entre celles qui se sentent des affinités, des vécus semblables, dus au fait qu'elles partagent la même condition féminine. Non plus ni victime, ni isolée, ni jalouse, ni en compétition, ni aliénée, c'est (aussi) dans le partage avec d'autres femmes que la sorcière parvient à s'émanciper. Peu importe qu'elle soit femme d'un (ou de plusieurs) homme(s), c'est dans la rencontre avec ses pairs qu'elle peut travailler, livérer, alchimiser son féminin sacré, la femme sauvage qui vibre en son sein...
Pascale d'Erm (Auteure de Soeurs en écologie) apporte des précisions à ce terme : elle rappelle que la notion de sororité n'implique pas d'idélalisme forcé, ni de sentiment obligé. Elle y perçoit d'avantage une convergence d'intuitions et de besoins. Parce qu'une petite alarme s'est allumée dans la conscience de chacune d'entre elles, elles ont cherché à agir, à s'engager, à réfléchir, à faire communauté pour se sentir plus puissante." (Livre Âme de sorcière - Odile Chabrillac)
[ Féminisime ] :
Droits et reconnaissances des Femmes = Droits et reconnaissances des Hommes.
Source : Nous-même car les autres définitions ne nous conviennent pas.
C’est la raison pour laquelle nous préférons le terme [ Humanisme ]
Le féminisme est un ensemble de mouvements et d'idées politiques, philosophiques et sociales, qui partagent un but commun : définir, promouvoir et atteindre l'égalité politique, économique, culturelle, personnelle, sociale et juridique entre les femmes et les hommes. Le féminisme a donc pour objectif d'abolir, dans ces différents domaines, les inégalités homme-femme dont les femmes sont les principales victimes, et ainsi de promouvoir les droits des femmes dans la société civile et dans la vie privée. (Wikipédia)
"Il ne s’agit pas de féminisme de combat, de confrontation, de compétition, mais bien d’un féminisme par nature : femmes, elles occupent leurs place de femmes, sans vouloir préempter celle des hommes. Mais le fait d’affirmer simplement leur spécificité est peut-être ce qui les rend révolutionnaires à leur manière. Il n’est plus le temps de la revanche, ni de la colère. Peut-être est-ce celui de déposer les armes, de pacifier le passé, tout en refusant totalement compromis et ambiguïté. Certaines d’entre elles peuvent faire le choix de militer, de dénoncer le sexisme, de revendiquer. Avec les outils d’hier et d’aujourd’hui. Rituels, mais aussi pétitions en ligne - le hashtag remplace souvent le sabbat ! -, au fond l’idée reste la même : se regrouper afin de se réapproprier son propre pouvoir puis d’interpeller les autres femmes, le public en général, et aussi les institutions en place. Sortir du statut de victime, devenir actrice du changement, agir un peu, beaucoup, passionnément, au risque de ne pas plaire à tout le monde. Mais ce n’est plus un problème…" (Livre Âme de sorcière - Odile Chabrillac)
[ Féminicide ] :
Meurtre d’une femme, d’une fille en raison de son sexe. (le Petit Robert - 2015).
Terme initialement inventé par la sociologue américaine Diana E; H. Russell en 1976, définit « le meurtre de femmes commis par des hommes parce que ce sont des femmes ». (Wikipédia)
Ce terme, qui est désormais fréquemment utilisé dans l’espace public et dans les médias, n’a pas d’existence juridique en France.
L’expression est officiellement entrée en 2014 dans le vocabulaire du droit et des sciences humaines, mais pas en tant que telle dans le code pénal. (Le Monde - Qu’est-ce que le « féminicide » ?)
Dans le monde : 1 femme est tuée par un proche toutes les 10 minutes. (Rapport ONU - GLOBAL STUDY ON HOMICIDE Gender-related killing of women and girls - 2018)
L’OMS distingue plusieurs cas :
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Le féminicide « intime » : commis par le conjoint, actuel ou ancien de la victime. Selon une étude citée par l’Organisation mondiale de la santé, plus de 35 % des femmes tuées dans le monde le seraient par leur partenaire, contre 5 % seulement des meurtres concernant les hommes ; (OMS - Comprendre et lutter contre la violence à l’égard des femmes Le Féminicide)
-
Les crimes « d’honneur » : lorsqu’une femme accusée d’avoir transgressé des lois morales ou des traditions — commettre un adultère, avoir des relations sexuelles ou une grossesse hors mariage, ou même avoir subi un viol — est tuée pour protéger la réputation de la famille. Le meurtrier peut être un homme ou une femme de la famille ou du clan ;
-
Le féminicide lié à la dot : en particulier en Inde, lorsque des jeunes femmes sont tuées par leur belle-famille pour avoir apporté une somme d’argent insuffisante lors du mariage ;
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Le féminicide non intime : crime qui implique une agression sexuelle ou dans lequel les femmes sont explicitement visées. Les exemples les plus fréquemment cités sont les centaines de femmes tuées durant de nombreuses années à Ciudad Juarez, au Mexique, ou la tuerie antiféministe à l’Ecole polytechnique de Montréal en 1989. (OMS - Comprendre et lutter contre la violence à l’égard des femmes Le Féminicide)
[ Harcèlement moral au travail ] :
Le harcèlement moral se manifeste par des agissements malveillants répétés : remarques désobligeantes, intimidations, insultes...
Ces agissements entraînent une forte dégradation des conditions de travail de la victime, et peuvent :
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porter atteinte à ses droits et à sa dignité,
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altérer sa santé physique ou mentale,
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ou compromettre son avenir professionnel.
Si vous êtes victime de harcèlement moral, vous pouvez bénéficier de la protection de la loi, que vous soyez salarié, stagiaire ou apprenti.
Ces agissements sont interdits, même en l'absence de lien hiérarchique entre vous et l'auteur des faits.
Pour en savoir d'avantage sur la Prévention, les Recours et Sanctions encourues : (Service-public.fr - Vos Droits - Harcèlement moral au travail)
[ Harcèlement sexuel ] :
Le harcèlement sexuel se caractérise par le fait d'imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste, qui :
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portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant,
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ou créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante.
Est assimilée au harcèlement sexuel toute forme de pression grave (même non répétée) dans le but réel ou apparent d'obtenir un acte sexuel, au profit de l'auteur des faits ou d'un tiers.
Dans les 2 cas, le harcèlement sexuel est puni quels que soient les liens entre l'auteur et sa victime, même en dehors du milieu professionnel (harcèlement par un proche, un voisin....).
Si l'auteur des faits a eu un contact physique avec vous, il pourrait s'agir d'une agression sexuelle, qui est une infraction plus sévèrement punie que le harcèlement sexuel.
Pour en savoir d'avantage sur la Prévention, les Recours et Sanctions encourues : (Service-public.fr - Vos Droits -Harcèlement sexuelle au travail)
Pour plus d'informations sur le harcèlement sexuel et les agissements sexistes au travail :
Ministère du Travail - GUIDE PRATIQIE ET JURIDIQUE - HARCÈLEMENT SEXUELET AGISSEMENTS SEXISTES AU TRAVAIL :PRÉVENIR, AGIR, SANCTIONNER - 2019
Dates clés et temps forts
1907 : La loi accorde aux femmes mariées la libre disposition de leur salaire. (Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes)
1909 : Institution d’un congé de maternité de 8 semaines sans rupture de contrat mais sans traitement. (Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes)
1924 : Les programmes de l’enseignement secondaire ainsi que le baccalauréat deviennent identiques pour les filles et les garçons. (Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes)
Le droit de vote est accordé aux femmes en France le 21 avril 1944. Elles en useront pour la première fois aux élections municipales du 29 avril 1945. Les Françaises sont parmi les dernières femmes du monde occidental à acquérir le droit de voter et celui de se faire élire, juste avant l'Italie, la Belgique, la Grèce et la Suisse. (Site gouvernement inégalités femmes/hommes)
En 1945, la notion de « salaire féminin » est remplacée dans les textes de la législation française par le principe « à travail égal, salaire égal ». (Site gouvernement inégalités femmes/hommes)
1946 : Le principe de l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines est désormais inscrit dans le préambule de la Constitution.(Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes)
1947 : Première femme nommée ministre (santé publique et population). (Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes)
1966 : La réforme des régimes matrimoniaux est entrée en application le 1er février 1966. Ce n’est que depuis cette date qu’une femme peut occuper un emploi sans avoir besoin de l’autorisation de son mari, disposer librement de ses biens propres et avoir un compte en banque. (Site gouvernement inégalités femmes/hommes)
1967 : Loi Neuwirth qui autorise la contraception. ((Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes)
1970 : Le congé maternité est indemnisé à 90% par l’Assurance maternité.
Création d’un congé parental d’éducation et suppression de la notion de « chef de famille ». (Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes)
Il faut attendre 1970 pour que la mère devienne l'égale du père en matière d'autorité parentale. L'autorité parentale deviendra "conjointe", que les parents soient mariés ou non, 17 ans plus tard, en 1987. (Site gouvernement inégalités femmes/hommes)
1972 : Le principe de l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes est inscrit dans la loi. (Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes)
1973 : La mère peut transmettre sa nationalité à son enfant légitime ou naturel. (Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes)
1975 : Instauration du divorce par consentement mutuel.
Obligation de la mixité scolaire. (Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes)
La loi du 17 janvier 1975 relative à l'interruption volontaire de grossesse, dite loi Veil, est une loi encadrant une dépénalisation de l'avortement en France. La loi est promulguée le 17 janvier 1975, pour 5 ans à titre expérimental. Elle est reconduite sans limite de temps par une loi du 31 décembre 1979. (Voir page Wikipédia)
Viol conjugal n'est considéré comme un crime que depuis 1990 en France (Voir page Wikipédia)
1992 : Loi sanctionnant le harcèlement sexuel dans les relations de travail. (Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes)
1995 : Création de l’Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes. (Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes)
2000 : Loi de mise en oeuvre sur l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux.
Loi relative à la contraception d’urgence qui ne la soumet plus à une prescription obligatoire. (Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes)
2001 : Loi Génisson sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes qui vise à développer le dialogue social sur ce sujet dans la branche et l’entreprise.
Loi qui allonge le délai légal au recours à l’IVG de 10 à 12 semaines.
Loi relative à la lutte contre les discriminations à l’emploi qui précise notamment le régime juridique de la preuve. (Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes)
2002 : Loi sur la transmission du patronyme qui autorise la transmission du nom de la mère ou du père ou des deux aux enfants. (Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes)
2004 : Loi relative au divorce : protection du conjoint victime de violence. (Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes)
2006 : Loi sur l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.
Loi sur la prévention et la répression des violences au sein du couple. (Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes)
2008 : Loi du 27 mai 2008 portant adaptation au droit communautaire dans le domaine de la lutte contre les discriminations : parmi les motifs, « maternité y compris congé maternité ». (Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes)
2010 : Loi du 9 juillet 2010 relative aux violences faites spécifiquement aux femmes, aux violences au sein des couples et aux incidences de ces dernières sur les enfants, créée l’ordonnance de protection des victimes et la sanction de sa violation, le retrait total de l’autorité parentale pour les personnes condamnées comme auteur, co-auteur ou complice d’un crime sur la personne de l’autre parent et définit le délit de violence psychologique. (Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes)
En 2011, la loi Copé-Zimmerman, qui instaure un quota obligatoire de femmes dans les conseils d’administration des entreprises, fait également son effet. (Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes - Mixité dans les conseils d'administration)
Depuis le 1er janvier 2012, un décret, instaure une pénalité pour les entreprises de plus de 50 salariés ne prévoyant pas un accord ou un plan d’action relatif à l’égalité professionnelle. (Site gouvernement inégalités femmes/hommes)
Loi n° 2012-954 du 6 août 2012 relative au harcèlement sexuel qui définit le harcèlement sexuel. (Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes)
Loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, vise à combattre les inégalités entre hommes et femmes dans les sphères privées, professionnelle et publique. (Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes)
Novembre 2017, Emmanuel Macron, Président de la République Française, déclare la lutte contre les violences et les discriminations sexistes Grande Cause Nationale. (Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes - Déclaration Grande Cause Nationale)
Affaire Harvey Weinstein (producteur de cinéma accusé d’agressions sexuelles) en octobre 2017 (Voir page Wikipédia)
Les retombées internationales de cette affaire sont importantes tant en Europe qu'en Amérique latine et en Asie. Elles entraînent de nombreuses manifestations ainsi que d'innombrables mobilisations sur les réseaux sociaux. L'affaire génère une série d'accusations envers de nombreuses personnalités publiques des médias, de la politique et du spectacle : le phénomène est surnommé « effet Weinstein ». De manière plus large, cette affaire débouche sur un débat sur les violences faites aux femmes et leur occultation, interrogeant le statut des femmes dans la société. (Voir page Wikipédia)
Octobre 2017 - Post Affaire Weinstein : Mouvement #metoo, en français : #BalanceTonPorc (#MoiAussi au Canada francophone) est un hashtag qui s'est largement diffusé sur les réseaux sociaux en octobre 2017 pour dénoncer l'agression sexuelle et le harcèlement, plus particulièrement dans le milieu professionnel, à la suite d'accusations de cette nature portées contre le producteur américain Harvey Weinstein. C'est la version francophone de la campagne MeToo, utilisée depuis 2007 en ce sens par l'activiste Tarana Burke et relancée en octobre 2017 sous forme du hashtag #MeToo (« moi aussi ») par l'actrice Alyssa Milano, qui a encouragé les femmes à partager sur Twitter leurs expériences. (Voir page Wikipédia)
Scandale Saint Cyr 2018 : “J'avais jusqu'à présent le projet d'intégrer l'Ecole spéciale militaire (ESM) de Saint-Cyr. [...] J'ai honte d'avoir voulu aller dans une armée qui n'est pas prête à recevoir des femmes. J'ai appris que porter un vagin ruine une carrière, une vocation, une vie”. (Enquête Libération)
Mouvement des Incels : groupe de communautés en ligne composées de célibataires misogynes caractérisées par le ressentiment, la misogynie et la promotion de la violence contre les femmes et les hommes épanouis sur le plan sexuel : tueries de Toronto en avril 2018 (Voir page Wikipédia)
Loi du 3 août 2018 : Renforcement de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles en renforçant les sanctions pour les agresseurs. Cette loi étend la définition du harcèlement sexuel, en ajoutant à l’infraction les comportements à connotations sexistes, et en précisant le critère d’actes répétés de harcèlement. La notion de cyberhacèlement est désormais prise en compte par cette loi. Afin d’élargir le champ des infractions, la loi du 3 août 2018 a créé un nouveau délit : l’outrage sexiste qui correspond au fait « d’imposer à une personne des propos à connotation sexuelle ou sexiste portant atteinte à sa dignité en raison de son caractère dégradant ou humiliant créant une situation intimidante, hostile ou offensante ». Contrairement au délit de harcèlement sexuel, prévu par le Code du Travail, l’outrage sexiste ne nécessite aucune répétition pour être sanctionné. Il s’applique donc totalement au harcèlement de rue. Selon la circulaire d’application du 3 septembre 2018, seront susceptibles d’être qualifiées d’outrage sexiste : des propositions sexuelles, certaines attitudes non verbales telles que des gestes intimidants ou suggérant un acte sexuel, des sifflement ou des bruitages obscènes ou ayant pour finalité d’interpeller la victime de manière dégradante, des commentaires dégradants sur l’attitude vestimentaire ou l’apparence physique de la victime. (Légifrance & @WondHer)
Novembre 2018 : Evènements #NousToutes : le 24 novembre, 50 000 personnes marchaient dans toute la France contre les violences misogynesA Paris, elles étaient 30 000, avec en tête de cortège, des femmes trans, travailleuses du sexe, voilées... Une grande première, comme l’a noté sur Twitter le mouvement #NousAussi, complémentaire de #NousToutes. (Glamour)
Le sommet du G7 2019 a eu lieu du 24/08/19 au 26/08/19, en France, à Biarritz. ll a réunit les participants permanents du sommet du G7 de 2018 : Les Etats-Unis, le Royaume Uni, Le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie et le Japon. Le FMI, l’ONU et l’OCDE y étaient également représentés. Le thème directeur chois par la France pour ce Grenelle est celui la Lutte contre les inégalités Femmes-Homme.
Les recommandations du conseil consultatifs pour l’égalité présentées à l’ensemble des participants lors du G7 sont :
1/ Abolir les lois discriminatoires à l’égard des femmes et soutenir des lois progressistes.
2/ Financer les organisations féministes de la société civile.
3/ Faire de la lutte contre la violence sexiste une priorité nationale.
4/ Eliminer le harcèlement en ligne, le revenge porn, les mutilations génitales féminines et le mariage d’enfants.
5/ Investir dans une éducation inclusive, équitable et de qualité pour les filles et les femmes partout dans le monde.
6/ Protéger les droits et la santé sexuelle et reproductive.
7/ Remettre en cause les stéréotypes et les normes sexistes néfastes.
8/ Promouvoir le leadership et la participation des femmes dans tous les secteurs.
9/ Instaurer un salaire égal, des services de garde d’enfants abordables et des congés parentaux rémunérés.
10/ Défendre chaque jour les femmes et l’Egalité Femmes-Hommes dans le monde entier.
Au total, 79 bonnes pratiques en matière de lois pour l’égalité femmes-hommes dans 4 secteurs (violences, autonomisation économique, éducation et santé, discriminations) et dans toutes les régions du monde. Le conseil consultatif a invité les dirigent(e)s du G7 à adopter et mettre en oeuvre à minima une des lois données dans ces recommandations, à renforcer les lois existantes et à entamer ces processus législatifs avant le prochain sommet du G7 (2020 aux Etats-Unis). A la sortie du G7 de Biarritz, l’ensemble des Etats du G7 s'y sont engagés. Le Conseil exhorte les dirigeants du G7 à être aussi courageuses et courageux que le sont les filles et les femmes chaque jour.
Le mouvement G7 rassemble des associations qui défendent les droits des femmes et des filles dans les pays du G7 et dans le monde, et qui se mobilisent pour que le G7 prenne des mesures politiques et financières en faveur de l’égalité des genre. (@women7official)
Le 3 septembre 2019 a eu lieu le Grenelle des violences conjugales : cette date, choisie pour faire écho au 3919, est le début d’une longue série de rencontres qui se termineront le 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.(Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes - Lutte contre les féminicides)
23 novembre 2019 : Marche pour dire STOP aux violences sexistes et sexuelles faites aux femmes. (@noustoutesorg)
25 novembre 2019 : Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. (Secrétariat d'Etat Egalité Femmes-Hommes - Lutte contre les féminicides)


#sécurité
La Moitié des être humains dans le Monde sont des Femmes. (La Banque Mondiale)
En France
Agressions et attouchements dans les transports en commun et lieux publics
2/3 des voyageurs des transports publics en commun sont des femmes.
(Chantal Duchène, « Transport et parité des sexes », Document de référence 2011 – 11, Forum International des Transports/OCDE)
100% des utilisatrices des transports en commun ont été victimes au moins une fois dans leur vie de harcèlement sexiste ou agressions sexuelles, conscientes ou non que cela relève de ce phénomène. Les jeunes femmes sont particulièrement concernées. Dans plus de 50% des cas, la 1re agression intervient avant 18 ans. (Résultats des consultations menées par le HCEfh, mars 2015)
Dans les transports en commun, 2/3 des victimes d’injures et insultes sont des femmes, tout comme l’écrasante majorité des victimes de violences sexuelles. Les victimes de coups et blessures sont principalement des hommes. (Les violences faites aux femmes dans les transports collectifs terrestres - Synthèse de l’étude exploratoire, de l’ONDT et du CIPC, mars 2015)
Les femmes sont davantage victimes de violences sexistes et sexuelles dans les bus et bus scolaires et les hommes dans les trains. (« Les violences faites aux femmes dans les transports collectifs terrestres - Synthèse de l’étude exploratoire », de l’ONDT et le CIPC, mars 2015)
Les violences sont plutôt commises dans la journée, entre 8h et 20h, c’est-à-dire au moment où les femmes fréquentent le plus les transports en commun. Les hommes constituent la majorité des victimes à partir de 21h. (« Les violences faites aux femmes dans les transports collectifs terrestres - Synthèse de l’étude exploratoire », de l’ONDT et le CIPC, mars 2015)
6 femmes sur 10 craignent une agression ou un vol dans les transports franciliens contre 3 hommes sur 10. (Enquête de victimation par l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région Ile de France, 2011)
Une femme sur deux a peur dans les transports en commun. (Institut d'aménagement et d'urbanisme publiée en avril 2017)
40% des femmes ont renoncé à fréquenter certains lieux publics suite à des comportements sexistes. (#NonCestNon au harcèlement de rue)
En France, 85 % des victimes d’agressions dans les transports en commun sont des femmes. Pour les deux tiers d’entre elles, le caractère sexuel de l’agression se manifeste par un contact physique, comme un baiser ou une caresse. (Etude de l'ONDRP et de l'INHESJ - Les atteintes sexuelles dans les transports en commun)
Les Franciliennes représenteraient 60 % des femmes métropolitaines victimes d’atteintes sexuelles dans les transports en commun. En Ile-de-France ou ailleurs en France métropolitaine, la quasi-totalité des victimes ne connaît pas les auteurs (94 %). (Etude de l'ONDRP et de l'INHESJ - Les atteintes sexuelles dans les transports en commun)
267 000 femmes ont été victimes de frottements ou d'attouchements dans les transports en commun entre 2014 et 2015 en France. En région parisienne, 7,6 % des femmes âgées de 18 à 21 ans ont subi des atteintes sexuelles. (Etude de l'ONDRP et de l'INHESJ - Les atteintes sexuelles dans les transports en commun)
Types de manifestation violences sexuelles dans transports en commun : exhibitions (27%), frottements (12%), attouchements (54%), autre atteintes à caractère sexuelle (7%) (exposition images porno, up skirting, etc.) (Etude de l'ONDRP et de l'INHESJ - Les atteintes sexuelles dans les transports en commun)
86% des Françaises ont, au moins une fois, été victimes d’une forme d’atteinte ou d’agression publique dans la rue. (Enquête IFOP pour la fondation Jean-Jaurès)
38% des personnes sans domicile fixe sont des femmes, pour lesquelles la rue est encore plus dure à cause des violences et agressions sexuelles, du manque de foyers non-mixtes et d’hygiène pendant leurs règles. (Enquête INSEE 2012)
65% des Françaises ont commencé à être victimes de harcèlement de rue avant l'âge de 15 ans. (Résultats des consultations menées par le HCEfh, mars 2015)
En France, 82% des femmes ont déjà été victimes de harcèlement de rue avant 17 ans. (Résultats des consultations menées par le HCEfh, mars 2015)
Peines encourues
Le délit d’atteinte sexuelle reformulé : "Hors le cas de viol ou de toute autre agression sexuelle, le fait, par un majeur, d'exercer une atteinte sexuelle sur un mineur de quinze ans est puni de sept ans d'emprisonnement et de 100 000 € d'amende". (Loi n° 2018-703 du 3 août 2018 - Article 227-25 du Code Pénal)
Le délit d’administration de substances : "Le fait d'administrer à une personne, à son insu, une substance de nature à altérer son discernement ou le contrôle de ses actes afin de commettre à son égard un viol ou une agression sexuelle est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 € d'amende". (Loi n° 2018-703 du 3 août 2018 - Article 222-30-1 du Code Pénal)
NB : L’infraction est punie de 7 ans d’emprisonnement et de 100 000 € d’amende en cas de circonstance aggravante (lorsqu’elle est commise sur un·e mineur·e ou sur une personne particulièrement vulnérable). (CFCV - Complément Loi n° 2018-703 du 3 août 2018)
Le délit de voyeurisme dit «upskirting» : "Le fait d'user de tout moyen afin d'apercevoir les parties intimes d'une personne que celle-ci, du fait de son habillement ou de sa présence dans un lieu clos, a caché à la vue des tiers, lorsqu'il est commis à l'insu ou sans le consentement de la personne, est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 € d'amende". (Loi n° 2018-703 du 3 août 2018 - Article 226-3-1 du Code Pénal)
NB : L’infraction est punie de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000€ d’amende en cas de circonstance aggravante( notamment lorsqu’elle est commise sur un·e mineur·e, sur une personne vulnérable ou lorsque des images ont été fixées, enregistrées ou transmises). (CFCV - Complément Loi n° 2018-703 du 3 août 2018)
La contravention d’outrage sexiste ou «harcèlement de rue» : "Constitue un outrage sexiste le fait d’imposer à une personne tout propos ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste qui soit porte atteinte à sa dignité en raison de son caractère dégradant ou humiliant, soit créé à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante". (Loi n° 2018-703 du 3 août 2018 - Article 621-1 du Code Pénal)
L’amende pour outrage sexiste est de 750€ maximum mais peut aller jusqu’à 1500€ en cas de circonstance aggravante (sur un·e mineur·e de moins de 15 ans ou dans les transports en communs par exemple). Des peines complémentaires comme des stages de citoyenneté ou de lutte contre le sexisme peuvent également être prononcées. (CFCV - Complément Loi n° 2018-703 du 3 août 2018)
La non dénonciation d’infractions et non-assistance à personne en danger : des délits aggravés : " Le fait, pour quiconque ayant connaissance de privations, de mauvais traitements ou d’agressions ou atteintes sexuelles infligés à un mineur ou à une personne qui n’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge, d’une maladie, d’une infirmité, d’une déficience physique ou psychique ou d’un état de grossesse, de ne pas en informer les autorités judiciaires ou administratives ou de continuer à ne pas informer ces autorités tant que ces infractions n’ont pas cessé est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende »". (Loi n° 2018-703 du 3 août 2018 - Article 434-3 du Code Pénal)
NB : La loi vient également renforcer la protection des mineur·es de moins de 15 ans en aggravant notamment les délits de non-assistance à personne en danger (le fait de s’abstenir volontairement de porter secours à une personne en péril ou à une victime d’un crime ou d’un délit sans se mettre en danger ou mettre en danger une tierce personne (article 223-6 du Code Pénal)) et de non dénonciation d’infraction lorsqu’ils concernent une victime âgée de moins de 15 ans. Dans ce cas, la peine est portée de 5 à 7 ans d’emprisonnement et de 75 000€ à 100 000€ d’amende. (CFCV - Complément Loi n° 2018-703 du 3 août 2018)
Les délits de harcèlement sexuel et de harcèlement moral étendus : " Le harcèlement sexuel est le fait d’imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante. L’infraction est également constituée :
- Lorsque ces propos ou comportements sont imposés à une même victime par plusieurs personnes de manière concertée ou à l’instigation de l’une d’entre elles, alors même que chacune de ces personnes n’a pas agi de façon répétée
- Lorsque ces propos ou comportements sont imposés à une même victime, successivement par plusieurs personnes qui, même en l’absence de concertation, savent que ces propos ou comportements caractérisent une répétition (...). (Loi n° 2018-703 du 3 août 2018 - Article 222-33 du Code Pénal)
Par ailleurs, trois nouvelles circonstances aggravantes ont été ajoutées au délit de harcèlement sexuel lorsque les faits sont commis :
- Par l’utilisation d’un service de communication au public en ligne ou par le biais d’un support numérique ou électronique;
- Alors qu’un·e mineur·e était présent·e et y a assisté
- Par un·e ascendant.e ou par toute autre personne ayant sur la victime une autorité de droit ou de fait.
Les peines sont alors portées à 3 ans d’emprisonnement et 45000€ d’amende. (CFCV - Complément Loi n° 2018-703 du 3 août 2018)
Violences et viols
Sur l'année 2017 : 94 000 femmes majeures déclarent avoir été victimes de viols et/ou de tentatives de viol.
9 victimes sur 10 connaissent l’agresseur.
1 victime sur 10 déclare avoir déposé plainte. (MIPROF - lettre N°13 - "Violences au sein du couple et violences sexuelles" - novembre 2018 - Ministère de l'Intérieur)
86 % des victimes de violences sexuelles enregistrées par les services de police et de gendarmerie sont des femmes.
(MIPROF - lettre N°13 - "Violences au sein du couple et violences sexuelles" - novembre 2018 - Ministère de l'Intérieur)
Depuis le mois d’octobre 2017 et le début du mouvement#MeToo, le nombre de victimes de violences sexuelles connues des forces de sécurité sur une année a augmenté de 23 %. (Ministère de l'Intérieur)
99% des personnes condamnées pour violences sexuelles sont des hommes.
En 2016 : 84 000 Femmes victimes de viol ou de tentative de viol. (MIPROF - lettre N°8 - "Violences faites aux femmes" - novembre 2015)
En 2015 : En France, plus de 62 000 femmes ont été victimes de viols ou de tentatives de viol (VS 2 700 hommes, soit 4% des viols et tentatives de viols recensés). (Enquête Violences et rapports de genre de l’INED)
Sur la seule année 2015, 580 000 femmes déclarent avoir été agressées sexuellement, contre 197 000 hommes. (Enquête Violences et rapports de genre de l’INED)
Dans 90 % des cas, les victimes connaissent leurs agresseurs : 45 % des agresseurs sont les conjoints ou ex-conjoints.
En effet, 93 % des appels reçus par la plateforme 3919 gérée par la Fédération nationale Solidarité Femmes sont des appels liés aux violences conjugales. Et seulement, 9 à 10 % des victimes déposent plainte. (Enquête IFOP pour la fondation Jean-Jaurès)
Dans 90% des cas, les victimes de viols et de tentatives de viol connaissent leur agresseur :
- 37% sont des conjoints vivant avec la victime au moment des faits
- 36% sont des agresseurs connus ne faisant pas ou plus partie du ménage de la victime
- 17% des agresseurs vivent avec la victime sans être leur conjoint
- 10% sont inconnus
(Données CFCV)
Parmi les femmes victimes de viols et de tentatives de viols :
- 21% se sont rendues dans un commissariat ou une gendarmerie,
- 10% ont déposé plainte,
-7 % une main courante.
(Données CFCV)
Au cours de leur vie, 14,5 % des femmes déclarent avoir vécu au moins une forme d’agression sexuelle, contre seulement 3,9 % des hommes. (Enquête Violences et rapports de genre de l’INED)
Environ 30 000 personnes sont prostituées en France.
85% des personnes prostituées en France sont des femmes. 93% sont étrangères, principalement originaires d’Europe de l’Est (Roumanie et Bulgarie), d’Afrique de l’Ouest (Nigéria) et de Chine.
51% des personnes prostituées ont subi des violences physiques dans le cadre de la prostitution (au cours des 12 derniers mois), 64% des insultes et/ou des actes d’humiliation ou de stigmatisation.
38 % des personnes prostituées ont subi un viol au cours de leur vie. Ce taux est de 6,8% pour les femmes enpopulation générale.
29 % des personnes prostituées ont eu des pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois.
(MIPROF - La Lettre de l'Observatoire national des violences faites aux femmes - Prostitution en France: ampleur du phénomène et impact sur les personnes prostituées - 2017)
16% des français(e)s ont subi une maltraitance sexuelle dans l’enfance (@noustoutesorg)
Autre violence physique souvent cachée, l’excision féminine concernait environ 53 000 femmes en France en 2004. On estime désormais que le nombre de victimes de ces mutilations s’élève à 60 000 environ. (Enquête Violences et rapports de genre de l’INED).
43 % des Françaises ont déjà été suivies sur une partie de leur trajet au cours de leur vie (moyenne européenne : 37 %). (Enquête IFOP pour la fondation Jean-Jaurès)
40% des Français pensent que si une fille se fait violer ou agresser, c'est en partie de sa faute. (Etude de l’ONDRP)
La défense physique est efficace dans 90% des cas. Seulement dans 0,3% des cas elle aggrave la situation. (Irene Zeilinger - Auteure « Non c’est Non, sociologue, formatrice d’auto-défense verbale et physique).
Violences conjugales et Féminicides
En 2019 : Une femme meurt en France tous les 2 jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint. (@femen_offical)
Chaque année en France, 225 000 femmes sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles au sein du couple. (Ministère de l'Intérieur)
Au 01/11/19 : 127 femmes sont morts assassinées par leur conjoint ou leur ex-conjoint en France depuis le 01/01/19 (@noustoutesorg)
En 2017 : 130 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire « officiel » ou « non officiel », soit une femme tous les 2,8 jours. (MIPROF - lettre N°13 - "Violences au sein du couple et violences sexuelles" - novembre 2018 - Ministère de l'Intérieur)
83 % des morts violentes ont lieu au sein du couple dits « officiels ». Que ce soit au sein de couples « officiels » ou non, les femmes sont les principales victimes de ces homicides (86 % des victimes). (Enquête ONDRP - 2019)
Dans plus de 8 affaires sur 10 (85 %), les homicides ont lieu dans un domicile (du couple, de la victime ou bien de l’auteur). Les mobiles de ces crimes sont principalement la dispute (32 %) et la séparation (26 %). (Enquête ONDRP - 2019)
219 000 femmes majeures déclarent avoir été victimes de violences physiques et/ou sexuelles par leur conjoint ou ex-conjoint sur l'année 2017.
3 sur 4 déclarent avoir subi des faits répétés.
8 sur 10 déclarent avoir été égalment soumises à des atteintes psychologiques et/ou des agressions verbales.
(MIPROF - lettre N°13 - "Violences au sein du couple et violences sexuelles" - novembre 2018 - via "Enquête Cadre de vie et sécurité" 2012-2018 INSEE ONDRP - SSM-SI)
Moins d’1 victime sur 5 déclare avoir déposé plainte. ("Enquête Cadre de vie et sécurité" 2012-2018 INSEE ONDRP - SSM-SI)
Près de la moitié des victimes n’a fait aucune démarche auprès d’un(e) professionne(le) ou d’une association. ("Enquête Cadre de vie et sécurité" 2012-2018 INSEE ONDRP - SSM-SI)
88 % des victimes de violences commises par le partenaire enregistrées par les services de police et de gendarmerie sont des femmes.
(MIPROF - lettre N°13 - "Violences au sein du couple et violences sexuelles" - novembre 2018 - Ministère de l'Intérieur)
96% des personnes condamnées pour des faits de violences entre partenaires sont des hommes.
(MIPROF - lettre N°13 - "Violences au sein du couple et violences sexuelles" - novembre 2018 - Ministère de l'Intérieur)
En 2015, 122 femmes ont été tuées par leur conjoint, contre 22 hommes, selon la délégation aux victimes du ministère de l’intérieur. Une étude réalisée l’année précédente montrait que parmi les 65 000 faits de violence volontaire non mortelle constatée par les forces de l’ordre au sein du couple, près de 60 000 victimes étaient des femmes. (Le Monde - Délégation aux Victimes, Ministère de l’intérieur)
Les violences conjugales durent 25 % plus longtemps dans les milieux ruraux que dans les villes. L’isolement des femmes, le manque d’infrastructures et l’esprit de « communauté » des campagnes enferment les victimes dans un cercle de violences. (Etude du National Rural Crime Network)
143 000 enfants vivent dans des ménages où des femmes adultes sont victimes de violences conjugales, physiques et/ou sexuelles.
(MIPROF - lettre N°8 - "Violences faites aux femmes" - novembre 2015)
LIENS UTILES
Site du gouvernement "ARRETONS LES VIOLENCES - Violences sexistes et sexuelles, Réagir peut tout changer"
https://www.stop-violences-femmes.gouv.fr/
Portail de signalement site du gouvernement "Signalement des violences sexuelles et sexistes, #NeRienLaisserPasser, Réagir peut tout changer"
https://www.interieur.gouv.fr/Actualites/Infos-pratiques/Signalement-des-violences-sexuelles-et-sexistes

Dans le Monde
Agressions et attouchements dans les transports en commun et lieux publics
En moyenne, plus de 81,5% des Femmes Européennes ont été agressées dans la rue avant l'age de 17 ans. (Hollaback Study - 2015)
Un sondage mené dans 15 des plus grandes capitales du monde ainsi qu'à New York City a fait un classement des villes les plus dangereuses pour les femmes pour ce qui est de l'utilisation des transports en communs. Celles arrivant en tête du classement sont Bogota, Mexico City, Lima et Dehli. Paris arrive en 11ème position. (YouGov - Most dangerous transport systems for women)
Au Japon, on les appelle les “tchikan”. Noyés parmi les usagers des lignes de trains japonaises, ces prédateurs sexuels agressent les jeunes filles, en particulier les collégiennes. Ils seraient aujourd’hui plus de 10 000 à agir (la plupart des harceleurs sont des maris et pères de famille agissant dans des trains bondés, surtout dans les grandes villes). (Les inrockuptibles - Au Japon, les agressions sexuelles quotidiennes se multiplient dans les trains bondés).
En Allemagne, des mesures radicales ont été prises. Sur la ligne reliant Leipzig à Chemnitz, des compartiments de train sont réservés aux femmes. Idem en Inde, au Japon ou en Égypte, où le concept cartonne et met un terme au harcèlement dans les transports. (Cosmopolitain)
36 % des Européennes ont déjà fait l’objet de remarques, de moqueries ou d’insultes sexistes dans la rue au cours de leur vie, pour 50 % des Américaines. (Enquête IFOP pour la fondation Jean-Jaurès)
36 % des Européennes ont déjà fait l’objet de gestes grossiers à connotation sexuelle dans la rue au cours de leur vie (50 % pour les Espagnoles), pour 46 % des Américaines. (Enquête IFOP pour la fondation Jean-Jaurès)
56 % des Allemandes ont déjà été abordées avec insistance dans la rue au cours de leur vie, malgré leur absence de consentement (moyenne européenne : 45 %). (Enquête IFOP pour la fondation Jean-Jaurès)
35 % des Espagnoles ont déjà été victimes d’exhibitionnisme dans la rue au cours de leur vie. (Enquête IFOP pour la fondation Jean-Jaurès)
40 % des Britanniques ont l’objet de caresses ou d’attouchements à caractère sexuel (ex : mains aux fesses) malgré leur absence de consentement dans la rue au cours de leur vie (moyenne européenne : 34 %), pour 41 % des Américaines. (Enquête IFOP pour la fondation Jean-Jaurès)
40 % des Allemandes ont été victimes d’au moins une forme d’atteinte ou d’agression sexuelle dans la rue au cours des douze derniers mois. (Enquête IFOP pour la fondation Jean-Jaurès)
Violences et viols
Dans le monde : 1 fille sur 10 est agressée sexuellement avant l’âge de 20 ans. (@womensafe_isg & @Women7official)
1 femme sur 5 affirmait en 2018 avoir été victime d’agressions physiques au cours des 12 derniers mois. (@WONDHER)
70% des femmes dans le monde sont victimes de violences au cours de leur vie. Ces violences viennent le plus souvent de leur conjoint et avec le viol elles représentent des risques particulièrement élevés pour les 15-44 ans. A tel point que les cas de viol et de violence conjugale représentent un risque plus grand pour ces femmes que le cancer, les accidents de la route, la guerre et le paludisme réunis (France Culture - Banque Mondiale).
1 femme sur 3 est ou sera survivante de violence physique ou sexuelle au cours de sa vie. (ONU WOMEN - Global Database on Violence against women)
Les violences sexuelles commises par d'autres personnes que le conjoint sont les plus nombreuses en Afrique (45,6% en Afrique, 40,2% en Asie du Sud-Est, 36,4% en Méditerranée Orientale, 36,1% en Amérique, 27,9% dans le Pacifique Occidentale et 27,2% en Europe). Un chiffre élevé en Afrique en raison de la pratique du viol comme arme de guerre pour terroriser les populations et transmettre délibérément le VIH aux femmes. Cette pratique a longtemps été ignorée par la communauté internationale. Il a fallu attendre 1992 et la multiplication des viols au sein de l’ex-Yougoslavie pour que le Conseil de sécurité des Nations Unies déclare, le 18 décembre 1992, que "la détention et le viol massif, organisé et systématique de femmes, en particulier de femmes musulmanes, en Bosnie-Herzégovine constituaient un crime international qu'on ne pouvait ignorer." (France Culture - Agence des droits fondamentaux de l’Union Européenne).
Selon un rapport du Conseil de sécurité des Nations Unies, la Colombie, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, la Lybie, la Birmanie, la Somalie, le Soudan du Sud et le Soudan (Darfour) sont des pays en conflit où des violences sexuelles sont régulièrement perpétrées. Ainsi, les institutions des Nations Unies évaluent à plus de 60.000 le nombre de femmes qui ont été violées durant la guerre civile en Sierra Leone (1991-2002) et 40.000 au Libéria (1989-2003). Toujours selon l’ONU, entre 250.000 et 500.000 femmes ont été violées au cours du génocide du Rwanda de 1994 et plus de 200.000 femmes auraient souffert de violences sexuelles depuis 1998 au Congo. (Les violences sexuelles en contexte de conflit - Fédération des centres de planning familial des FPS)
Malgré les mesures législatives au niveau international, les cas de viol en période de guerre sont monnaie courante. Ainsi, deux ans après la déclaration du Conseil de sécurité des Nations Unies, on estime que lors du Génocide du Rwanda, en 1994, entre 250 000 et 500 000 femmes ont été victimes de viol. Un crime de guerre qui se pratique actuellement en Syrie et en Irak par les djihadistes de Daech. (France Culture - Agence des droits fondamentaux de l’Union Européenne).
Le filles et les femmes représentent 71% des victimes des trafics d'êtres humains.
Près de 3 filles et femmes victimes de traite sur 4 sont victimes de traite à des fins d'exploitation sexuelle.
(ONU Women - La violence à l’égard des femmes et des filles : quelques faits et chiffres)
Certains rites initiatiques favorisent aussi ces mauvais traitements. Dans des régions reculées du sud du Malawi, un travailleur du sexe surnommé "hyène" était encore il y a peu payé par les familles pour avoir des relations sexuelles avec leurs jeunes filles, dès leurs premières menstruations. Une loi serait sur le point de mettre fin à ce "nettoyage sexuel" qui a fait scandale à l’été 2016. (France Culture)
Au moins 200 millions de femmes et de filles ont subi une mutilation sexuelle dans 30 pays. Parmi ces victimes, 44 millions sont des filles âgées de moins de 15 ans. (UNICEF's DATA WORK ON Female Genital Mutilation/Cutting)
Ces pratiques sont pénalement condamnées en France et dans 24 des 29 pays d’Afrique et du Moyen Orient où elles sont pratiquées. (La lettre de l’Observatoire national des violences faites aux femmes - Février 2017)
Plus de 2,5 milliard de filles et de femmes dans le monde sont affectées par des lois discriminatoires et l’absence de protection juridique. (G7 - Publication du rapport du Conseil consultatif pour l’égalité entre les femmes et les hommes)
Environ 650 millions de filles et de femmes dans le monde se sont mariées avant l'âge de 18 ans. (Unicef -Child Marriage: Latest trends and future prospects - 2018)
Une fille mineur est mariée toutes les 2 secondes dans le monde. (@Women7official)
En Argentine, toutes les 3 heures, une fille âgées de 10 à 14 ans donne naissance à un enfant. (@noustoutesorg)
Violences conjugales et Féminicides
Dans le monde : 1 femme est tuée par un proche toutes les 10 minutes. (Rapport ONU - GLOBAL STUDY ON HOMICIDE Gender-related killing of women and girls - 2018)
On estime qu’environ 87.000 femmes dans le monde ont été intentionnellement tuées en 2017, dont plus de la moitié (58%) par leur conjoint ou des membres de leur famille.
Cela signifie que chaque jour en moyenne dans le monde, 137 femmes sont tuées par un proche, dont plus d’un tiers (environ 30.000 au total) par un conjoint ou ex-conjoint.
Le domicile est ainsi "l’endroit le plus dangereux" pour une femme. (Rapport ONU - GLOBAL STUDY ON HOMICIDE Gender-related killing of women and girls - 2018)
En 2012, dans le monde, la moitié des femmes victimes d’homicide ont été tuées par leur conjoint, ex-conjoint ou compagnon. Un chiffre qui illustre la difficile reconnaissance des violences domestiques dans certains pays. (Banque Mondiale - Women, Business and the Law)
A l'échelle européenne, les violences physiques et sexuelles envers les femmes exercées par leur conjoint sont toujours d'actualité. Les pays du vieux continent où les femmes sont le plus soumises à ces violences restent les pays baltes. Au Danemark, en Lettonie et en Finlande, un tiers des femmes sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles de leur conjoint depuis l'âge de 15 ans. A contrario, les pays où les femmes sont le moins victimes de violence sont les pays latins. En Espagne, en Italie et au Portugal, le nombre de femmes victimes de violences de la part de leur conjoint atteint respectivement 13%, 19% et 19%.
(Enquête Agence des Droits Fondamentaux de l'Union Européenne (FRA) - La violence à l’égard des femmes)
Dans le monde, presque un tiers (30 %) de toutes les femmes ayant eu une relation de couple ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de leur partenaire intime. Dans certaines régions, 38 % des femmes ont subi des violences de leur partenaire intime. (OMS - Estimations mondiales et régionales de la violence à l’encontre des femmes)
Dans le monde, on dénombre près de 700 millions de femmes victimes de violences conjugales, soit 30 % des victimes de violence. Et c'est en Asie du Sud-Est que le taux de violence conjugale est le plus élevé (37,7% en Asie du Sud-Est, 37% en Méditerranée Orientale, 36,6% en Afrique, 29,8% en Amérique, 25,4% en Europe et 24,6% dans le Pacifique Occidental) (OMS - Global and regional estimates of violence against women)
Pour les femmes, les continents les plus meurtriers sont l’Afrique et l’Amérique. A contrario, l’Europe enregistre le taux de féminicides le plus bas, ce qui n’empêche pas qu’en France, 109 femmes sont mortes en 2017, assassinées par leur conjoint ou quelqu’un de leur entourage. (…) L’enquête décompte également 25 hommes tués par leur compagne ou ex, ces dernières étant, dans la majorité des cas, victimes de violences conjugales. (Rapport ONU - GLOBAL STUDY ON HOMICIDE Gender-related killing of women and girls - 2018)
Au total, 47 économies ont adopté des lois contre la violence domestique. (Groupe de la Banque Mondiale - LES FEMMES, L’ENTREPRISEET LE DROIT 2019)
214 féminicides en Turquie sur les 6 premiers mois de 2019. (Europe 1 - Association « Nous ferons cesser le féminicide »)


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